Dragon farci


De pourquoi Elpé s'en est pris plein la face

2008 / 12 / 31


Tout a commencé quand Meldich a fait sérieusement entendre parler de lui. Alors que personne ne semblait en mesure de l\'arrêter, deux jeunes frères, Aréal et Rimiad Everlin, firent leur apparition.

Ils étaient tous deux étudiants à l\'Académie Royale de Dragonie, la plus prestigieuse université du royaume, et ils avaient une vision tout à fait novatrice de la magie et des structures sous-jacentes à son utilisation. Soudain, une théorie basée sur des particules permettait de comprendre le fonctionnement des pouvoirs de Meldich, et alors que tout espoir semblait perdu, ces deux originaux apportèrent une touche d\'espoir, et ont mené le royaume vers la victoire, préservant l\'ordre des choses.

Evidemment, c\'est là que les ennuis commencent, parce que les deux frères ont eu la brillante idée de s\'associer pour combattre les forces magiques malfaisantes. Après tout, s\'ils étaient parvenus à mettre au point une stratégie pour repousser une menace aussi terrible que Meldich, ils étaient bien capables de rosser le premier magicien mégalomane venu, et même de le faire régulièrement.

Là où les deux frères divergaient le plus, c\'était dans leurs méthodes. Aréal était avant tout un homme d\'action, qui n\'hésitait pas vraiment à faire usage de la violence quand il le jugeait nécessaire, sûrement un héritage de sa formation militaire qu\'il a eue avant de rejoindre l\'université. Rimiad, pour sa part, était le vrai cerveau du duo. Passionné de mathématiques et d\'hyperphysique, il n\'avait de cesse d\'explorer en pensée les structures et les implications des phénomènes magiques. Il pensait que supprimer les moyens des magiciens récalcitrants était largement suffisant pour les neutraliser.

A mesure qu\'ils combattaient les criminels magiques, ces choix dans les méthodes devinrent de plus en plus sujets à dispute, mais la séparation ultime était encore loin.

Après quelques années, les deux frères avaient trouvé compagnie auprès d\'autres étudiants et combattants qui partageaient leurs idéaux. Ils décidèrent de se faire appeler la Garde, car ils se voyaient comme les gardiens du bon usage de la magie, punissant ceux qui osaient s\'écarter du droit chemin. Mais ce temps passé à voir toutes les horreurs que la magie pouvait provoquer avait rendu les deux frères plutôt amers, surtout Rimiad, que l\'usage de la magie rendait malade.

Aréal était quant à lui devenu plus cynique, et il n\'hésitait plus à employer la magie à haut niveau pour arrêter ses opposants, combattant le feu par le feu, mais aussi par l\'acier. Il obtenait des résultats bien plus satisfaisants que Rimiad, qui dut toruver une parade pour ne pas se laisser évincer.

Cette parade résidait dans leur ancienne stratégie de combat contre Meldich. Une connaissance aiguë des mécanismes magiques lui avait permis de mettre au point un sort, ou plutôt un contre-sort. Une impulsion inverse, une vibration à contre-temps. Une interférence destructrice. Il avait réussi à le faire une fois, alors ne pourrait-il pas le rendre systématique ? C\'e serait le moyen idéal de neutraliser les lanceurs de sorts, et de concurrencer efficacement cet arrogant d\'Aréal.

Deux groupes se formère alors au sein de la Garde : d\'un côté les fidèles d\'Aréal, adeptes du maniement des armes en complément de l\'usage des sorts, et de l\'autre les suivants de Rimiad, beaucoup moins portés sur le combat physique mais redoutables pour contrer let actions de ceux qu\'ils poursuivaient. Les deux groupes étaient étrangement complémentaires, mais proprement dévorés par une rivalité de plus en plus néfaste, au point que de véritables batailles rangées entre les deux groupes éclataient régulièrement entre deux missions. Cette situation ne pouvait plus durer, et les deux frères, qui ne pouvaient plus se supporter, tombèrent au moins d\'accord sur le fait que le temps était venu pour eux et leurs groupes de se séparer pour de bon. Ainsi naquirent les Chevaliers élémentaires et la Garde blanche.

Rimiad d étestait la magie, et estimait que toute la magie devait disparaître, car elle n\'était qu\'une source de corruption pour les ceux qui peuvent l\'utiliser. Les Gardiens blancs se formèrent au combat à l\'épée pour pouvoir achever leurs proies une fois qu\'elles étaient neutralisées, car Rimiad croyait dur comme fer que ceux qui étaient corrompus ne pouvaient plus jamais connaître la rédemption. Il finit par se suicider, dévoré par la haine qu\'il vouait à tout ce qui touchait à la science qui l\'avait passionné toute sa jeunesse, lui compris.

Aréal, plus pragmatique, consacra le reste de sa vie à perfectionner ses hommes aux techniques magiques, pour rivaliser avec les plus puissants sorciers et les dominer ensuite sur le plan physique. Représentant l\'exemple type de la corruption que Rimiad s\'évertuait à combattre, il finit par être assassiné par un détachement de Gardiens blancs spécialement entraînés pour affronter cette figure légendaire.

De  Demauritius le 01/01/2009 à 10 h 43 :

Ouch !
Ca c'est du lourd !
Bravo pour ton imagination !
C'est vraiment épatant de voir ainsi poindre une intrigue si complexe et si dramatique derrière les gags de Dragon Farci.
Super cadeau de fin d'année, merci !


De  Enki le 02/01/2009 à 10 h 21 :

Tu as le chic pour écrire des choses lourdes totalement vides de sens... Ca me plaît !
On attend rapidement d'autres passionnantes "anecdotes" sur la vie et la mort, la naissance, les noms, les loisirs, les monstres, les bâtiments, la faune, la flore, les minéraux, Zondrak, bref, tout ce qui fait que le monde de Dragon Farci est le monde de Dragon Farci.



Votre pseudo :
Votre e.mail :
Votre commentaire :
Captcha  Recharger
Tapez le cryptogramme ci-dessus :